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L'actualité des professionnels en crèche

Comment les professionnels de la petite enfance aident les petits à s'épanouir ?

29 Sep 2015

Image de l'article Comment les professionnels de la petite enfance aident les petits à s'épanouir ? Le développement de la conscience de soi prend son origine dans le regard de l’autre. Le psychiatre-psychanalyste Donald Winnicott explique que lorsqu’un bébé regarde le visage de sa mère, c’est généralement lui-même qu’il voit. Autrement dit, le petit enfant ne se sent exister que si un autre être humain le regarde. À la maison le bébé bénéficie souvent du regard bienveillant de ses parents. Mais qu’en est-il au sein d’une collectivité ?

Pour grandir et s’épanouir sereinement au sein d’un groupe, l’enfant a besoin de créer, tisser et d’entretenir un lien avec un adulte fiable, présent et disponible. Cela lui permettra de se sentir exister dans le regard de l’autre et lui garantira une base de sécurité affective solide. Pour entrer en communication avec l’adulte, le bébé peut mettre en œuvre différents types de comportements comme le regard, les pleurs, les mouvements de corps etc… Certains enfants ont des modes de communication et d’échange qui facilitent le lien avec le professionnel, qui se tournera plus facilement vers eux. Mais qu’en est-il des enfants qui n’ont pas la chance d’être chouchous ? Que ressentent-ils ?

A défaut de se sentir reconnus dans leur propre personnalité, dépassés par un sentiment d’insécurité affective, certains peuvent déployer un comportement agressif pour se faire remarquer, quitte à endosser l’étiquette de l’enfant terrible. Novice en communication, le bébé va vite hiérarchiser l’efficacité de ses signaux d’appel. Si certains s’expriment clairement pas des pleurs ou autres comportements suffisamment compréhensibles, d’autres laisseront les adultes désarmés. L’enfant peut par exemple remarquer qu’en mordant, il attirera plus rapidement l’attention que si il joue paisiblement et mordra dès qu’il voudra se faire remarquer.

Face à ce genre de comportement, le professionnel peut adopter un mécanisme de défense tel que le rejet ou le désinvestissement. Il résulte de ce genre de situation une spirale infernale : le mal être et le comportement de l’enfant empire, tout comme l’incompréhension et l’exaspération du professionnel, qui peut lâcher prise sur le jeune. Selon Graciela Cullere-Crespin, lorsqu’un enfant présente un problème, on met en place sans s’en rendre compte un déficit de transmission avec lui, qu’on détecte ensuite comme un déficit chez lui.

Pourtant il appartient à l’adulte de ne pas enfermer l’enfant dans une image négative et de l’aider à prendre conscience de lui-même. Une fois que le jeune aura intégré les différentes facettes de sa personnalité, le professionnel devra l’aider à transformer ses pulsions sous une forme acceptable en société. Ainsi le travail de l’adulte est d’avoir un positionnement professionnel et non pas personnel et de trouver avec chaque enfant la juste distance professionnelle. Il ne s’agit pas de faire « comme on le sent » mais « avec ce que l’on sent ».

 

 

 

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