Evolution des normes en crèche : Le cas de la qualité de l'air dans les EAJE

A l’heure où les professionnels se mobilisent pour défendre les conditions d’accueil des jeunes enfants ainsi que leurs conditions de travail, il est intéressant de faire un retour sur l’histoire des crèches et l’évolution d’un critère de qualité dans les établissements : l'air.

La réglementation des structures Petite Enfance démarre en 1862, près de 20 ans après l’ouverture de la 1ère crèche en France. L’objectif était de réduire les dangers sanitaires provoqués par la collectivité, appelée à cette époque « agglomération ».

En 1897, un règlement ministériel pose en premier lieu l’importance capitale de la qualité de l’air en EAJE, en y consacrant ses 3 premiers articles (sur 17 au total). On y indique précisément que la hauteur sous plafond doit atteindre au moins 3 mètres, que chaque enfant doit bénéficier d’un minimum d'1 cube d’air de 8-9 mètres par enfant et que les pièces de vie ainsi que la literie doivent obligatoirement être aérées toute la nuit, sans aucun passage de personnel.

Doucement, la prédominance hygiéniste a laissé place à la pédagogie, laissant de côté ce souci de l'air. Et ce n’est que depuis 2018 que le gouvernement a imposé la surveillance de sa qualité en rendant obligatoire sa prévention dans tous les EAJE. L’ensemble du dispositif est présenté dans "La surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les lieux accueillant des enfants"

Alors, on pourrait penser que l’histoire se répète, sauf que nous parlons désormais en surface (m2) et non plus en volume (m3). Surface qui aujourd’hui fait partie de l’une des craintes des professionnels de terrain de la voir être réduite. Hier, il en allait de la qualité sanitaire. Aujourd’hui, il en est surtout de la qualité d’accueil.

Article écrit par Stéphanie Disant 

 

 

 

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