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L'actualité des professionnels en crèche

Le ministre Jean-Christophe Combe dévoile des mesures d’urgence pour aider aux recrutements petite enfance

01 Aug 2022

Image de l'article Le ministre Jean-Christophe Combe dévoile des mesures d’urgence pour aider aux recrutements petite enfance Jean-Christophe Combe, le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie, et des Personnes handicapées, en charge de la famille et de la petite enfance, s’est adressé pour la première fois aux professionnels de la petite enfance.

Doublement des crédits pour le plan Ambition-Enfance-Egalité, financement d’un observatoire du bien-être au travail, ou encore lancement d’une campagne de valorisation des métiers de la petite enfance, la feuille de route qu’il a dévoilée semble répondre à certaines des inquiétudes les plus pressantes des professionnels de la petite enfance, encore faudra-t-il que ces objectifs soient atteints.

 

Un constat alarmant

Conformément aux engagements du président de la République repris par la Première ministre Elisabeth Borne lors de son discours de politique générale, la construction d’un service public de la petite enfance avec à la clef la création de 200 000 places d’accueil est à l’agenda du gouvernement. « Au vu des résultats de l’enquête Cnaf, c’est 10 000 professionnels qui nous manquent dès aujourd’hui pour revenir à notre pleine capacité d’accueil et nous connaissons les profils dont nous avons besoin et les territoires où nous en avons besoin », a souligné Jean-Christophe Combe.

En effet, le 11 juillet 2022, la Caisse nationale des allocations familiales a restitué au Comité de filière petite enfance les résultats de son enquête sur la pénurie de professionnels. Cette restitution s’est faite en présence de Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées. Afin de réaliser cette enquête, 16 000 crèches ont été sollicitées entre le 31 mars et le 16 mai 2022.

48,6% des répondants déclarent faire face à un manque de personnel. « 8 908 postes auprès des enfants sont déclarés durablement vacants ou non remplacés à la date du 1er avril 2022, soit entre 6,5% et 8,6% de l’effectif total de professionnel auprès d’enfants », annonce la Cnaf.

« Les territoires de première couronne parisienne, de Paris, du Rhône et de la Guyane apparaissent particulièrement exposés au phénomène de pénurie […] dans des proportions de 30 à 60% supérieures au reste du territoire national », révèle l’enquête.

Au minimum, 45% des besoins de recrutement concernent des postes d’auxiliaires de puériculture et 17%, des postes d’éducateurs de jeunes enfants. Ces difficultés de recrutement sont amplifiées par le fait qu’une crèche sur dix en moyenne ne parvient pas à recruter aux postes de direction.

 

Des objectifs ambitieux

Face à ce constat, le ministre a tout d’abord rassuré sur le fait qu’il était « très clairement, le ministre en charge de la petite enfance et des familles ». Il a également tenu à rappeler à quel point l’accueil de la petite enfance était « essentiel pour notre cohésion sociale et la lutte contre les inégalités de destin ». Cette enquête marquait selon lui : « une étape fondamentale » qui a été « franchie […] vers la construction d’une gestion prévisionnelle des besoins en professionnels de la petite enfance ».

A cette occasion, le ministre a annoncé plusieurs mesures immédiates afin de répondre à la crise du recrutement du secteur de la petite enfance :

 

  • Report au 1er janvier 2023 de l’entrée en vigueur des dispositions de la réforme des services aux familles (Norma) qui devaient s’appliquer à la rentrée de septembre et que les actuelles tensions de recrutement auraient rendu quasi impossibles à mettre en œuvre.

  • Publication d’ici la fin du mois de l’arrêté relatif aux personnels de crèche et qui permettra d’ouvrir l’exercice en crèche à de nouveaux profils sans transiger en rien avec la qualité d’accueil (Bien que cet arrêté soit encore controversé parmi les professionnels de crèche)

  • Déblocage de 500 000 € pour un accompagnement du Comité de filière sur 18 mois par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail vers la construction d’un observatoire de la qualité de vie au travail dans la petite enfance

  • Doublement des crédits locaux disponibles (soit 3 millions d’euros supplémentaires) pour la plan Ambition Enfance-Egalite. « C’est ainsi désormais 6 millions d’euros qui permettront de financer l'analyse des pratiques pour l’ensemble des modes d’accueil ».

  • 2 affectés millions d’euros seront au financement d’une campagne de promotion et de valorisation des métiers de la petite enfance. Tous les métiers de l’accueil individuel et collectif seront concernés.


Ces nouveaux moyens seront débloqués pour ces actions d’envergure avant la fin de l’année 2022.

 

Un chantier qui reste colossal

Même si le ministre Jean-Christophe Combe semble avoir pris la mesure de l’ampleur de la pénurie et de la nécessité de construire des solutions pérennes, beaucoup reste à faire. C’est pourquoi il a fait l’annonce qu’il sensibilisera à cette crise de recrutement sans précédent le ministre de l’Éducation nationale pour les diplômes tels le CAP-AEPE mais aussi la présidente des Régions de France pour les places en formation d’EJE et d’AP notamment.

La question des rémunérations quant à elle sera abordée à la rentrée, en effet il s’agissait d’une des propositions phares du Comité de filière Petite Enfance. Sur ce point, le ministre temporise et souhaite se donner du temps pour étudier ces propositions plus en détail. « Je le ferai, car je sais l’importance du sujet et avec quelle attention vous suivrez les suites que j’y donnerai ». Reste donc à voir si les décisions qui seront prises à partir de la rentrée satisferont les professionnels du secteur.

 

Sources : La gazette des communes - Solidarités-santé

 

 

 

 

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