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Les points communs des différentes méthodes pédagogiques

10 Dec 2020

Image de l'article Les points communs des différentes méthodes pédagogiques Article rédigé par Rebecca Redford, infirmière puéricultrice de profession, passionnée de pédagogies alternatives, elle a choisi d’axer son métier en crèche autour de différentes approches. Pour cela, elle a suivi la formation AMI (Association Montessori Internationale) d’éducatrice Montessori pour les enfants de la naissance à 3 ans, ainsi que le cycle de formation à l’approche Piklérienne avec l’Association Pikler France et une année de sensibilisation à la pédagogie Steiner : https://www.rebeccaredford.com/

Montessori, Freinet, Steiner, Pikler, Reggio Emilia, Faber et Mazlish, … Un grand nombre de pédagogies alternatives s’offrent à nous aujourd’hui pour trouver réponses à nos questions.

Parents, éducateurs, professeurs, professionnels de crèches, psychologues ou encore, explorateurs du genre humain, nous nous posons tous, un jour ou l’autre, la question de la place de l’enfant dans notre monde d’adultes.

Porter un nouveau regard sur l’enfant, tel est l’objectif de nombreux pédagogues, pédiatres, psychologues. Ils ont cherché les meilleurs outils pour accompagner les enfants vers leur autonomie, leur indépendance, pour ainsi devenir des adultes libres et heureux dans leurs choix de vie.

Ces approches et pédagogies ont certaines différences pratiques, mais partagent surtout de nombreux points communs : avant toute chose, l’enfant est au centre des réflexions et une prise en compte holistique de son être est essentielle. Les apprentissages de l’enfant sont actifs et une liberté de choix est respectée pour favoriser son autonomie.

La liberté de mouvement est également considérée et le matériel, ainsi que l’environnement, sont minutieusement pensés, choisis et adaptés au développement naturel de l’enfant, tout au long de sa croissance.

Une grande importance est donnée à l’observation. Elle est l’outil qui nous permet de voir, de comprendre, d’analyser et de répondre au mieux, aux besoins de l’enfant, dès son plus jeune âge.

Notre rôle d’observateur nous permet également de prendre la distance nécessaire pour ne pas intervenir trop tôt ou de manière inadaptée, ce qui pourrait entraver l’activité de l’enfant, quelle qu’elle soit. Ce regard peut aussi être porteur pour l’enfant, sans être trop « soutenant », ou trop invasif.

Il s’agit de trouver le juste milieu entre « regarder » et « observer » : soutenir sans attendre de résultat. Il faut néanmoins accepter de ne pas tout voir, de ne pas tout savoir, de ne pas tout comprendre. C’est le mystère de l’Humain, si jeune soit-il, qu’il nous faut respecter. En pratique, il s’agit de respecter le rythme naturel de chaque enfant, malgré la collectivité.

Pour cela, nous allons penser un environnement qui répond à tous leurs besoins. Le maître-mot est l’ordre, mais sans être trop rigide bien évidemment. Nous allons donner des repères aux enfants : nous aménageons alors un espace pour le change et les soins, un espace pour le sommeil, un pour les repas et un pour la motricité et les activités.

Dans cet espace de motricité, nous définissons des petits coins où le matériel est toujours disposé au même endroit, cela permet aux enfants de s’orienter dans leur environnement.

Il y a un espace pour les plus jeunes, qui est agrémenté de quelques objets, à la force et à la taille des bébés, qui leur permettent de développer leur sens visuel, auditif et tactile mais aussi leur coordination oeil/main. La liberté de mouvement est favorisée, afin de donner la possibilité au bébé d’explorer de lui-même toutes ses capacités motrices.

Chez les plus âgés, après l’acquisition de la marche assurée, nous pouvons aménager le matériel sur des petits plateaux, à disposition des enfants. Ici, les enfants affinent leurs gestes, en s’exerçant à les répéter. Il y a du matériel de langage, du matériel sensoriel, du matériel de Vie Pratique et du matériel d’Art. Ces espaces ne sont pas surchargés pour ne pas apporter trop de stimulations. L’idée est qu’il y ait un minimum de matériel pour un maximum d’exploration.

Nous veillons à ce que l’environnement soit toujours bien ordonné, attirant, esthétique, composé d’objets en matières naturelles, afin qu’ils suscitent l’intérêt de l’enfant et lui donnent la possibilité de découvrir un maximum de sensations. Cet environnement préparé doit aussi être un lieu de vie et de travail agréable pour les adultes.

Le lien avec la nature est très important pour les enfants, dès le plus jeune âge. Si cela est possible, nous invitons les enfants à sortir tous les jours. Nous pouvons également aménager une petite « table des saisons » sur laquelle les enfants peuvent disposer leurs trouvailles (des pommes de pins, des feuilles séchées, des noix, des fleurs, etc…).

Une multitude de propositions est possible, à partir du moment où elles sont pensées, réfléchies en équipe et qu’elles répondent à un réel besoin que nous avons pu observer. En effet, c’est à partir de nos observations que nous pouvons adapter nos propositions qui permettent à ces êtres en devenir de trouver leur propre chemin vers leur indépendance,

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