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Les recommandations de l’ ANPDE sur le projet de loi Santé de juin

25 Sep 2014

Image de l'article Les recommandations de l’ ANPDE sur le projet de loi Santé de juin

En juin dernier, Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé présentait le projet de loi santé. Le 8 juillet 2014, les associations professionnelles ont rencontré la Direction Générale de l’offre de soins (DGOS) pour échanger sur les différentes propositions du projet de loi. Trop centré sur les professions médicales, point de vue réducteur sur le domaine paramédical … l’Association Nationale des Puéricultrices / Puériculteurs Diplômé(e)s et des Etudiant(e)s (ANPDE) a fait part de ses remarques.



1. Mission Prévention


La prévention et la promotion de la santé dès le plus jeune âge
Le projet de loi s’appuie uniquement sur les écoles pour assurer la mission d’éducation et de promotion de la santé des enfants. L’ANPDE ne manque pas de souligner qu’une grande partie des structures liées à la petite enfance en sont exclues. C’est le cas notamment des structures pour la protection maternelle et infantile (PMI) et les établissements d’accueil des jeunes enfants (EAJE), dont leur rôle sur ce point est à peine en cours de concertation.


Les rappels des vaccins par les sages-femmes
Ce projet de loi prévoit également l’élargissement du champ de compétences des sages-femmes. Elles seront effectivement habilitées à effectuer les rappels de vaccins. Or selon l’ANPDE, d’autres professionnels du secteur comme les infirmières et les puéricultrices bénéficient déjà de cette compétence et pourraient tout à fait assurer le suivi des vaccins dans les différentes structures. L’élargissement de compétences aux différents professionnels de la petite enfance permettrait de répondre plus facilement et plus rapidement à la demande croissante de soins.


Reconnaître les compétences des professionnels du paramédical
L’ANPDE souhaite intégrer les infirmiers et infirmiers spécialisés dans la mission de promotion, d’éducation et de prévention de la santé, qui selon le Code de la Santé Publique est leur principal rôle. Il convient toutefois de distinguer les différentes structures, qu’il s’agisse du milieu hospitalier, d’ EAJE ou de PMI pour mettre en place une promotion de santé efficace.



2. Le paramédical pour faciliter le parcours de santé ?


L’ANPDE souligne la nécessité d’expliciter le rôle des professionnels de santé référents dès le plus jeune âge et de développer les postes de coordination (qui existent essentiellement en milieu hospitalier par l’intermédiaire d’infirmiers), afin de faciliter l’accès aux soins des jeunes enfants.
De plus, une meilleure collaboration entre les professionnels de la petite enfance et les professionnels du médical permettrait de faire face au manque croissant de médecins généralistes. Il paraît ainsi plus adéquat de laisser aux puéricultrices, notamment, la coordination des soins avec un pédiatre ou un généraliste pour une population de jeunes enfants et d’adolescents.
Le troisième avantage d’une telle organisation est de pouvoir profiter de compétences diverses. Les PMI offrent en cela un service efficace et pourrait encore l’optimiser en faisant bénéficier à chaque enfant d’un parcours de santé qui associe compétences médicales et paramédicales.



3. L’innovation au service des métiers et formations


Faire évoluer le métier de puéricultrice et puériculteur en profession libérale
Cette recommandation repose sur la nécessité de développer une offre de soins de proximité dédiée à l’enfant, pour :
- diminuer la surcharge de travail des urgences pédiatriques,
- pallier au manque de professionnels dans certaines régions
- assurer une meilleure prise en charge


Moderniser les formations
Le projet de loi Santé propose de faire évoluer les formations pour les adapter aux besoins de demain. L’ANPDE suggère de ne pas se concentrer uniquement sur les professions « médicales », mais d’inclure également le secteur de la petite enfance ; à commencer par les puériculteurs et puéricultrices qui attendent depuis un certain temps la révision de leur formation.


Source :
Cahiers de la Puéricultrice n° 279 – Août / Septembre 2014

 

 

 

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